Zoha Kibar
Professeure agrégée
Département de biochimie et de médecine moléculaire
Département de Neurosciences
Université de Montréal
Zoha Kibar est professeure agrégée au Département de biochimie et de médecine moléculaire et au Département de neurosciences de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Elle utilise la génétique, génomique et la biologie moléculaire pour identifier et comprendre la base moléculaire des anomalies des structures dorsomédiales des systèmes nerveux central et squelettique, particulièrement les anomalies du tube neural et les malformations Chiari I. Ces anomalies sont assez fréquentes chez l’homme. Leur origine est multifactorielle, impliquant des facteurs génétiques et environnementaux qui sont largement inconnus.
Les anomalies du tube neural (ATN), comprenant le spina bifida et l’anencéphalie, sont des anomalies développementales où le tube neural reste ouvert. Pendant son stage postdoctoral à l’Université McGill, elle a identifié le gène muté chez la souris Looptail (Lp), un modèle bien établi pour l’étude des ATN chez l’homme. Ce gène, nommé Vangl2, fait partie de la voie de signalisation non-canonique du Frizzled (Fz)/Dishevelled (Dvl) contrôlant des processus morphogénétiques essentiels pour la gastrulation et la fermeture du tube neural. Elle a identifié trois mutations qui sont pathogéniques dans un homologue humain, VANGL1, chez des patients atteints d’ATN. Ces études contribuent de façon significative à mieux comprendre les causes génétiques des ATN chez l’humain. Le laboratoire travaille sur: (1) l’analyse génétique moléculaire des autres membres de la voie de signalisation non- canonique du Fz/Dvl chez les ATN humains, (2) les études génétiques moléculaires des autres souris modèles générées par l’agent mutagénique N-Ethyl-N-Nitrosurea et (3) l’analyse de variation du nombre des copies dans le génome des patients ATN en utilisant l’hybridisation comparative de génome « array-based ».
Les malformations Chiari I (MCI) représentent une anomalie fréquente qui affecte la charnière cranio-cervicale où l’on observe une descente des amygdales cérébellaires à travers le foramen magnum jusque dans le canal spinal. Les MCI chez l’humain ressemblent à une maladie héréditaire commune chez deux races de chien: Cavalier King Charles Spaniels et Griffon Bruxellois. L’objectif principal de ce projet est d’identifier et de caractériser les gènes prédisposant aux MCI en utilisant le chien modèle comme point d’entrée pour des études parallèles de mutations chez le(s) gène(s) orthologue(s) des humains.
Ses études des ATN et des MCI aideront à mieux comprendre les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans la pathogénèse de ces anomalies. Ces études sont essentielles pour caractériser les interactions entre les gènes et l’environnement, ce qui permettra de développer des nouvelles stratégies de prévention et de faciliter le conseil génétique pour les couples à risque.
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Ce contenu a été mis à jour le 15 mai 2024 à 15 h 00 min.