Nathalie Fontaine est professeure agrégée à l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Elle co-dirige (avec Isabelle V. Daignault) le Centre d’étude sur le développement et l’adaptation des jeunes (CEDAJ).
Ses travaux de recherche portent sur le développement des troubles de comportement chez les jeunes, les facteurs de risque et de protection et les autres difficultés pouvant être associées à ces troubles sur le plan de la santé mentale (ex., dépression, problèmes de consommation). Elle s’’intéresse en particulier aux traits d’insensibilité émotionnelle (ex., manque d’empathie, faible sentiment de culpabilité) chez les jeunes, un facteur de risque associé aux comportements antisociaux graves et persistants. Pour cela, elles utilise diverses méthodes de recherche, incluant l’analyse de données longitudinales et de données recueillies en laboratoire (ex., tâches sur la reconnaissance des émotions). Ses travaux se focalisent aussi sur les différences entre les filles et les garçons et sur les troubles de comportement manifestés plus particulièrement par les filles. Son intérêt porte sur les applications pratiques des résultats de recherche ainsi qu’à l’implantation et l’évaluation de stratégies de prévention et d’intervention, et ce, en vue de promouvoir la santé mentale chez les jeunes.
Elle implante aussi un nouveau projet de recherche, financé par le CRSH, sur le rôle des émotions pour expliquer les liens entre l’exposition à la violence sexuelle et la santé mentale.
Ses travaux de recherche s’inscrivent au sein de l’approche de la psychopathologie développementale, qui se focalise sur les mécanismes d’adaptation et d’inadaptation. Selon cette approche, il faut voir la psychopathologie non pas comme un état stable et inchangeable, mais comme un processus marqué à la fois par une continuité et une discontinuité. Le développement des troubles de comportement et des autres problèmes de santé mentale qui sont reliés découlent de mécanismes multifactoriels, de nature probabiliste et non déterministe. Sur le plan pratique, ses travaux de recherche visent à favoriser l’élaboration de stratégies d’intervention ajustées aux forces et aux vulnérabilités des jeunes ayant des profils de comportement différents (ex., troubles de comportement avec ou sans traits d’insensibilité émotionnelle), et ce, afin de maximiser leur bon développement et leur santé mentale.
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Ce contenu a été mis à jour le 15 mai 2024 à 15 h 24 min.