Modalités de traitement des troubles d’usage d’opioïdes : les effets de la pandémie de COVID-19 par Julie BRUNEAU (ACFAS)

Membre de l’Initiative canadienne de recherche en abus de substances (CRISM), professeure au département de médecine de famille et de médecine d’urgence – Université de Montréal

Au Canada et au Québec, la consommation et les troubles liés à la consommation de substances psychoactives sont des problèmes de santé publique majeurs qui entraînent des coûts personnels, sanitaires et sociétaux considérables. Malgré l’énorme fardeau des troubles d’usage de drogues et d’alcool, la mise en œuvre d’interventions fondées sur des données probantes continue de poser des problèmes significatifs.

Les réponses de santé publique à la pandémie de COVID-19 ont eu un impact additionnel sur l’environnement des personnes utilisant des drogues en situation de vulnérabilité, engendrant une réduction de l’accès aux soins et une augmentation des risques liés à la drogue. Au Québec comme au Canada, une augmentation des décès par intoxication liée à la consommation d’opioïdes a été rapportée comparativement aux moyennes pré-pandémiques. En revanche, la pandémie a provoqué une transformation rapide des pratiques cliniques.  L’implantation de pratiques alternatives aux traitements agonistes pour les troubles d’usage d’opioïdes, notamment pour contrer les mesures d’isolement instaurées en début de pandémie, questionne aujourd’hui les principes établis dans les modèles de soins existants.

Ce contenu a été mis à jour le 20 juillet 2023 à 17 h 33 min.

Commentaires

Laisser un commentaire