Le 10 octobre dernier, Ă lâoccasion de la JournĂ©e mondiale de la santĂ© mentale, SENSUM a rĂ©uni experts et public autour dâune confĂ©rence captivante : « SantĂ© mentale et IA : les machines pourraient-elles un jour remplacer nos thĂ©rapeutes ? ». Pour la deuxiĂšme Ă©dition de sa confĂ©rence SantĂ©-en-tĂȘte, cet Ă©vĂšnement de SENSUM a permis de mettre en lumiĂšre les dĂ©fis et opportunitĂ©s quâoffre lâintelligence artificielle dans le domaine de la santĂ© mentale.
Des scientifiques renommĂ©s de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, Guillaume Dumas, StĂ©phane Guay et Tania Lecomte, ainsi que des chercheurs d’IBM Research â Guillermo Cecchi et Bo Wen â ont partagĂ© leurs perspectives. Ils ont discutĂ© des potentiels et des dĂ©fis liĂ©s Ă lâutilisation des agents conversationnels en santĂ© mentale : âą Comment ces outils numĂ©riques peuvent-ils complĂ©ter les thĂ©rapeutes ? âą Peuvent-ils offrir un soutien immĂ©diat et amĂ©liorer l’accessibilitĂ© des soins ? âą Pourquoi une approche hybride, combinant IA et intervention humaine, est-elle essentielle pour rĂ©pondre aux cas complexes ?
Guillaume Dumas a parlĂ© du le potentiel de la Neuro-IA Ă travers les trois axes suivants : la modĂ©lisation pour mieux comprendre les troubles Ă diffĂ©rentes Ă©chelles, la dĂ©tection prĂ©dictive de biomarqueurs pour soutenir la prise de dĂ©cision clinique et l’intervention numĂ©rique grĂące Ă la gestion efficace des donnĂ©es. Il a aussi Ă©voquĂ© les dĂ©fis Ă relever, comme lâinteropĂ©rabilitĂ© des systĂšmes, la rĂ©tention des talents et lâacceptabilitĂ© des outils IA en clinique.
Guillermo Cecchi et Bo Wen ont prĂ©sentĂ© un chatbot inspirĂ© du cerveau capable dâinteragir par tĂ©lĂ©phone sans nĂ©cessiter de nouveaux appareils pour les patients. Ce systĂšme combine questionnaires mĂ©dicaux standardisĂ©s et conversations naturelles pour augmenter l’engagement, en sâadaptant au niveau de langage de lâutilisateur. Lâobjectif : atteindre une prĂ©cision comparable Ă celle dâexperts humains tout en rĂ©duisant les erreurs de comprĂ©hension.
Tania Lecomte a soulignĂ© que les nouvelles technologies peuvent enrichir les traitements traditionnels en soutenant les patients entre les sĂ©ances, en rĂ©duisant les dĂ©lais dâattente et en encourageant lâengagement. Bien que ces outils ne remplacent pas la relation thĂ©rapeutique, ils peuvent servir de catalyseurs et agents de prĂ©vention en facilitant le travail des professionnels.
StĂ©phane Guay a quant Ă lui insistĂ© sur le rĂŽle essentiel de ces agents conversationnels en complĂ©ment des soins traditionnels. Ils peuvent offrir un soutien ponctuel ou en attente de traitement, ce qui permet de dĂ©sengorger les services de santĂ© mentale, en particulier dans un contexte de pĂ©nurie de personnel et de longues listes dâattente. Il a Ă©galement mis en avant leur potentiel pour rĂ©duire la stigmatisation en offrant une option anonyme et accessible Ă tout moment.
Conclusion gĂ©nĂ©rale : Si lâIA ne remplace pas lâhumain, elle ouvre la voie Ă une approche hybride en santĂ© mentale. Les technologies numĂ©riques facilitent lâaccĂšs aux soins et le suivi, mais lâintervention humaine reste indispensable pour les cas complexes. Le futur des soins repose donc sur une collaboration Ă©troite entre professionnels de santĂ© et outils dâIA, pour offrir un accompagnement efficace et personnalisĂ©.
Merci à tous les intervenants et participants pour cette journée enrichissante !
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Ce contenu a été mis à jour le 30 octobre 2024 à 21 h 35 min.
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